<< Je me défendrai toujours d'être un photographe : cette attraction me fait peur, il me semble qu'elle peut vite tourner à la folie, car tout est photographiable, tout est intéressant à photographier, et d'une journée de sa vie on pourrait découper des milliers d'instants, des milliers de petites surfaces, et si l'on commence pourquoi s'arrêter ? >>
Hervé Guibert
Aie, je sens que je vais mal tourner…
RépondreSupprimerBonjour Alain,
RépondreSupprimerN'étant pas une intellectuelle, je n'ai sans doute pas compris grand chose à cette citation...
D'abord l'affirmation sur la photographie/la folie : c'est une idée certes romantique, mais appuyer sur un bouton n'a jamais déclenché la folie. Elle est là bien avant ... ou pas. Éventuellement révélatrice donc, mais pas source de folie.
Ensuite l'idée de photographier TOUT : oui, tout est photographiable, mais ce qui différencie un photographe d'un autre, c'est justement le choix de photographier telle chose parmi ce tout : l'élection. Quel photographe a dit que photographier c'était savoir ne PAS appuyer sur le déclencheur ? Quant à photographier "sa" vie...oui, là c'est trop vague, non ? Qu'est-ce que ça veut dire photographier sa vie ?
Sylvie
Jusqu'au 10 avril pour voir l'expo Guibert à la MEP, Guibert qui n'a eu de cesse de photographier "sa" vie et qu'elle. Un parcours superbe jusqu'à l'émotion de la planche-contact de sa dernière pellicule et, partout, en mots ou en images, de l'écriture avant toute chose, tables, feuillets, stylos, livres, bibliothèques. Des citations sur les murs, celle-ci : « Je rêve que la photographie semble un même travail manuel que la calligraphie. Je rêve que les photographes se mettent à écrire et que les écrivains prennent des photos, qu’il n’y ait plus d’intimidation des uns aux autres, que chaque activité soit l’indicible, l’innommable… »
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