Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


04/03/2014

Fusion

     
"En attendant demain" et "Aux portes de l'oubli" fusionnent à partir de maintenant, en attendant que "Funambulist" ne les rejoigne à leur nouvelle adresse commune, quand celui-ci en aura terminé avec le "Voyage hésité", à :

02/03/2014

L'arbre au milieu de la forêt

       
Vendredi 10 septembre 2010, Berlin. De temps en temps, cherchant une ancienne photo sans trop savoir où la retrouver, on parcourt à nouveau certaines périodes un peu lointaines auxquelles on n'a pas suffisamment prêté attention. On s'arrête sur celles qui semblent résonner de manière nouvelle au moment de cette relecture.
        
 

28/02/2014

Végétal/Minéral (2)

         

Mardi 19 avril 2011, Route des Crêtes, Banyuls s/Mer. Du village en bord de mer on emprunte une petite route qui s'enfonce dans les terres, vers la montagne, vers les Albères. On dépasse la maison de Maillol devenue musée. La route se fait plus étroite, peu passagère. Si l'on a la chance de se perdre un peu en route, entre embranchements sans signalisation ou chemins goudronnés incertains, on finit par atteindre le col de Banyuls et l'on se retrouve en Espagne sans l'avoir souhaité, sans même y avoir pensé... Vous avez dit "espace Schengen" ? Les frontières existent peu pour qui garde l'esprit trabucayre.
   
  

26/02/2014

Les oiseaux se cachent pour mourir

   
Dimanche 26 janvier 2014, Le Barcarès. Tous ne vont pas mourir là-bas. L'oiseau est mort, bien loin du Pérou en effet. Dans un paysage comme celui-ci, c'était sans doute difficile mais il a fait du mieux qu'il a pu. Trouver un mur, se tenir à l'abri, survivre encore un moment, un peu, en attendant. Les oiseaux se cachent pour mourir.


24/02/2014

Petit paysage en noir et blanc (40)

       
Dimanche 26 janvier 2014, Le Barcarès. Plus loin, très loin d'ici, c'est l'Afrique.
     

22/02/2014

Petit paysage en noir et blanc (39)

       
Pour Patrick Flandrin
Dimanche 26 janvier 2014, Le Barcarès. On imagine que ce soit l'été, alors la photographie serait probablement en couleur, pour certains. Le banc ferait fonction de vestiaire pour les joueurs de beach-volley. De toute façon, même debout sur ce banc, on ne verrait pas la mer. On ne verrait pas l'horizon non plus. La plage, la mer, plus rien ne serait à perte de vue. On aurait retrouvé la vue, mais on aurait aussi perdu grand chose.
    

20/02/2014

La piste aux étoiles (2)

      
Dimanche 16 février 2014, Perpignan. Comment se fait-il que de simples chapiteaux décorés de quelques ornements orientalistes puissent faire oublier où l'on est, qui l'on est, et quel âge on a ?
       
   

18/02/2014

La piste aux étoiles

        
Dimanche 17 février 2014, Perpignan. La nuit. Parvient aux oreilles le son sourd et ininterrompu de roulement des voitures, loin, sur la voie express de la berge de la Têt. Plus près, s'échappe du cirque installé dans la ville une toute autre musique, pleine de lumières colorées, qui donne envie de danser dans cette nuit sans étoiles.
    

14/02/2014

Petit paysage en noir et blanc (38)

       
               
Mardi 16 mars 2008, Citat Vella, Eivissa. J'ai retrouvé, si l'on peut dire, cette photographie et me suis demandé où la publier. Il s'agit quand même plus d'un paysage que d'un bout de mémoire oubliée. J'avais cherché, attendu longtemps pour trouver ce jour-là l'endroit d'où le point de vue serait en accord avec la photo imaginée/représentée. On ne sait pas trop où l'on est. Seul le préambule renseigne.
  

13/02/2014

Végétal/Minéral (1)

        
Lundi 20 janvier 2014, Céret. Sur le chemin qui mène par ailleurs à l'ancien Couvent des Capucins, un virage. Alors la vue dégagée nous indique que l'on est déjà en dehors du village. Le Vallespir est à portée de main comme on le dit parfois, maladroitement. Une photographie faite sur ce chemin, ce jour d'hiver dans la lumière bleue de ce qui est déjà le soir, me sert de prétexte à regrouper, au fil du temps qui viendra, cet assemblage, que l'on côtoie souvent par ici, de minéral et de végétal.
          
 

06/02/2014

Petit paysage en noir et blanc (37)

          

Jeudi 16 janvier 2014, Port-Vendres. Animal on est mal... Du centre ville on s'éloigne, de l'autre côté de la rade. Une bifurcation vers une route étroite qui mène au Cap Béar et l'autre à la pointe sud de l'entrée du port. On passe sous les roches et l'on arrive à la jetée. Quelques voitures stationnent là, des pêcheurs sous-marins qui exercent quelque soit le temps. Le restaurant "Le Gibraltar" sombre un peu plus à chaque visite que je fais. Aujourd'hui, vitres cassées, portes défoncées, on y entre comme dans un moulin. Pourtant, avec un nom comme ça... j'imagine un temps passé où la salle intérieure, avec vue sur la mer, devait attirer, sinon les foules du moins beaucoup de voyageurs.
À l'extrémité de la jetée, un gars, une fille, un chien. L'homme pêche, la femme et le chien jouent à saute rochers. Bien sûr, il fait grand vent.
     

       

04/02/2014

La saison morte

  
Vendredi 30 janvier 2014, Collioure. Dans un calme que l'on ne peut soupçonner si l'on n'y vient qu'aux beaux jours - bien qu'ici l'hiver soit facilement supportable - il reste peu d'endroits ouverts. Le Café Sola, point de chute inévitable lorsque nous sommes ici en visite, est parti en vacances. Il reste quand même le Bar des Templiers avec les sénateurs, réunis aujourd'hui comme les autres jours, pour la partie de carte habituelle - probablement une partie de "trouc". Celle-ci terminée, ils s'envolent vers leurs inoccupations coutumières. Le comptoir en barque catalane navigue à vue au milieu des toiles qui finissent d'envahir les murs. La lumière oblique rayonne à l'intérieur de la salle. Ailleurs, rien n'est affiché sur les panneaux du ciné-club Marcel Oms pourtant bien actif à cette période de l'année. Tout semble se passer alors dans une sorte d'entre-soi. 
    

03/02/2014

Le croissant

     

Vendredi 13 décembre 2013, "Sol Jonquera", La Jonquera. Depuis un moment l'heure du déjeuner, même "à l'heure espagnole", est terminée. C'est une heure entre-deux. Les truckers sont sur la route ou bien, à l'arrêt, en profitent pour rencontrer des "pays", prendre une douche avant la remontée vers les régions de glace. Les serveuses et serveurs du restaurant rangent, plaisantent, sortent fumer une cigarette. À cette heure-là j'aime prendre un café comptoir - café solo - et puis rien, écouter, voir, comprendre pourquoi ces endroits agissent comme des aimants. Dans la vitrine il ne reste qu'un croissant.
   
    

31/01/2014

Le prévu et l'imprévu

    
Lundi 13 janvier 2014, Clinique Saint Pierre, Perpignan. Ce séjour-là n'était pas au programme. Dans l'urgence il a fallu accommoder.

(la photographie de la revue est de Mark Cohen)
        
Mardi 14 janvier 2014, Perpignan. Alors il convient de chambouler les plans sur la comète et de faire d'autres prévisions... mais de prévisions en prévisions le temps passe. Les "road-books" s'accumulent et ne servent plus à rien.
L'étonnant, après coup - cela demande à être vérifié - c'est de s'apercevoir que la route de P. aurait pu croiser la mienne qui pensait plutôt croiser celle de C. à Nice, un jour d'hiver...
      
 

29/01/2014

Petit paysage en noir et blanc (36) - Clap de fin

     

Jeudi 23 janvier 2014, Bugarach. Chaque passage de mon ami L. dans la région est l'occasion, le prétexte, lui qui connaît mieux que moi l'arrière-pays car il déteste la mer, de choisir une destination de balade que nous n'aurions pas encore faite. Cette fois-ci j'ai sauté sur l'occasion, aller à Bugarach, voir un peu de quoi il retournait au sujet de cet endroit. On se rappellera la fin du monde avortée de décembre 2012. Bien que ce village se trouve assez près de chez moi, j'avais refusé de participer à l'époque, même de loin, à une curiosité que j'estimais démesurée. Aujourd'hui, la brume, les nuages, le vent et le soleil s'enchainant, le paysage du Pech de Bugarach était impressionnant. Hormis le village, pas d'habitations alentour, une nature peu domestiquée, presque oppressante, inquiétante. Un paysage où les culs de sac sont légion et donnent à chaque fois l'impression que l'on est arrivé au bout de tout et qu'après le monde est inconnu, inaccessible. Je retournerais, sans aucun doute, à Bugarach pour ses paysages qu'il est difficile d'imaginer d'une autre manière qu'en noir et blanc.

 

25/01/2014

"Meisterstück 149"

          
Lundi 20 janvier 2014, Céret. De temps à autre, lorsque l'occasion en vaut la peine, ne pas oublier de photographier le ciel. Dans cette vallée du Vallespir il suffit d'une minute, disons deux au grand maximum, pour que la vision apparaisse puis s'évanouisse. Si l'on n'est pas chasseur de ciels à tout prix, l'évènement survient sans crier gare et s'enfuit aussi rapidement, sans demander son reste. Le soleil a disparu derrière les premiers contreforts pyrénéens. D'un autre endroit, dans une autre vallée, il sera encore visible quelques instants. C'est tout. Selon les altitudes des différentes couches nuageuses, les couleurs varient, instantanément mais aussi dans le temps. Et là, ces traces effilochées, noires, m'ont fait penser à mon stylo - oui, il est encore permis d'écrire au stylo à plume - quand je le nettoie. Je tiens beaucoup à ce stylo et pour que le mécanisme de pompage manuel de l'encre ne s'encrasse pas, je vidange le réservoir par des remplissages/vidanges successifs, dans le lavabo rempli d'eau de la salle de bains. Et j'obtiens des traces semblables à ces nuages noirs.
     
    

22/01/2014

Petit paysage en noir et blanc (35) - Cadavéré

        

Lundi 16 décembre 2013, Caramany/l'Agly. Une fin d'après-midi comme une autre en hiver. Le soleil est passé derrière les montagnes, le jour baisse rapidement. L'étendue d'eau du barrage sur l'Agly prend d'autres proportions. Personne alentour. Et le vent, dont j'ai si souvent parlé, s'engouffre avec bonheur dans cette vallée.
Et, sur la rive, à travers mes yeux qui pleurent du vent et des poussières, je vois un cadavre. Comme un cadavre. Échoué là.
   
  

05/01/2014

Les photogrammes incertains - numéro zéro



Paris, décembre 2001 / Perpignan, janvier 2014. Dans les années 2000 (ordre de grandeur) j'étais un peu en bout de course en ce qui concernait l'image fixe. Un peu paumé à vrai dire. Dans le même temps je découvrais la possibilité, par le numérique, de faire des images animées. Sans trop de complications - bien que, montage mon beau souci - en solitaire. Alors j'ai arrêté l'image fixe et j'ai commencé l'image animée. J'ai enchainé les cassettes miniDV les unes après les autres. Environ une centaine. Et puis, pourquoi, comment, c'est une autre histoire, je suis revenu à l'image fixe. La vérité une fois par seconde me suffisait.
Les cassettes miniDV, à quelques exceptions près, sont restées des rushes. Je les ai égarées puis retrouvées puis égarées...
Aujourd'hui, je pense revenir, un peu, à l'image numérique animée - 25 fois la vérité par seconde, c'est quand même appréciable - alors je ressors les cassettes oubliées dans leur belle boîte métallique bleue. J'essaie de les transférer sur ordinateur, mais les protocoles de transfert, comme les logiciels de traitement, ont bien évolué. J'ai commencé à envisager tout ça (oui, c'est un peu vague et pas mal confus, je sais !) et réussi à extraire quelques photogrammes d'une séquence choisie au hasard. Début de quelque chose ou bien enterrement de première classe ? 
Ci-dessus, au rapport d'image original (pas de recadrage ou autre machin) le premier ensemble de photogrammes rassemblés. Une sorte de numéro zéro...
     
      

01/01/2014

Y a une route...

   
Lundi 18 mars 2013, Route d'Espagne. Une route. Peu importe d'où elle vient, où elle mène. Peu importe que le temps soit maussade.

Je m'aperçois que je mets des photos en ligne, de mon propre chef ou grâce à la bienveillance d'un certain nombre de personnes, depuis longtemps déjà. Cela doit faire une certaine quantité d'images données comme ça, à la volée. J'en suis au point, justement, où je ne sais plus trop j'en suis. Alors il faut mieux arrêter un peu toutes ces histoires-là, pendant un certain temps. Funambulist continue son voyage avec des images qui restent pour moi des présences un peu oubliées - lointaines déjà, des paysages, des odeurs, des bruits, des émotions qui revivent sans trop se préoccuper de savoir s'ils séduiront ou non.
Voilà, 2013 est fini, 2014 nous voilà !
Meilleurs vœux à tous !