Schritt durch die Grenze*

                           

Berlin / Mitte - dimanche 13 septembre 2009

* Le titre qui m'est venu à l'esprit pour cette photo est "Step across the border", du nom d'un film de Nicolas Humbert et Werner Penzel. Un film dont le sujet est le musicien anglais Fred Frith. Film au cours duquel il improvise très longuement.
Et l'on est pas si éloigné qu'il peut paraître du saut "improvisé" du soldat Hans Conrad Schumann franchissant les barbelés marquant, avant que ce mur ne devienne pratiquement infranchissable, la frontière Est/Ouest.
J'ai essayé de traduire "Step across the border" qui dit si bien de quoi il retourne, en allemand...
À noter que mécontent de cette photographie faite en septembre 2009 (contrejour intégral je n'arrivais pas à la "récupérer" techniquement et j'ai longtemps pensé qu'elle serait perdue pour moi...), en septembre 2010 lors de "notre voyage annuel" à Berlin, nous sommes repassés Bernauer Straße (j'avais lu que s'y trouvait alors un cirque itinérant...) et je pensais, à cette occasion, refaire une photographie de l'endroit, cette fois en bénéficiant de meilleures conditions de lumière... mais la silhouette du soldat Hans Conrad Schumann avait disparu.
Hans Conrad Schumann s'était envolé, avait franchi d'autres barbelés, d'autres frontières... en tout cas j'aime l'imaginer.
             
                    

Fenêtres

  

 West Berlin - dimanche 24 août 1986

            
           

Écran blanc

                  

 Entre Mahdia et Sousse - dimanche 24 avril 2005

Un voyage tunisien - 2005

dimanche 24 avril 2005

...

Le temps de prendre un capucin chez Sidi Salem et il est temps de rentrer à Sousse par le métro du Sahel.

Après que ses amies soient descendues en cours de route, une jeune Tunisienne aux yeux clairs me demande la permission de me photographier, moi... normalement le scénario n'est pas celui-là ! Elle est étudiante en Arts Plastiques à Sousse et travaille sur le portrait en photographie. Autorisation accordée, échange de bons procédés, je fais d'elle un portrait souvenir, au flash (pourvu que ses yeux n'apparaissent pas rouges !). Elle descend à Monastir...

À Sousse la nuit est tombée.

Dimanche se termine.

               

                  

Cadre noir

                                         

 Mahdia - dimanche 24 avril 2005

   
                 
Un voyage tunisien - 2005

dimanche 24 avril 2005
                                                            
Je passe la journée à Mahdia.
La ville est agréable, mais on sent grandir la part de l'industrie touristique dans l'économie locale, ici aussi... Heureusement, le port de pêche important permettra toujours aux habitants de rester relativement indépendants.
Je m'éloigne un peu, en bordure de ville, vers le Cap Afrique, puis longe le bord de mer où se trouve un cimetière qui tombe quasiment dans la Méditerranée.
...

Les belles lettres

 Sousse - samedi 23 avril 2005

                           

Un voyage tunisien - 2005

samedi 23 avril 2005

Le jour. Malgré les rideaux le soleil entre à flots dans la chambre, je me réveille, il est 06:30.
Les matins se ressemblent, s'interroger sur le pourquoi d'être venu/arrivé ici.
Bien vite, heureusement, changement de costume, effacée cette posture trop convenue, un peu facile en fait... les rues, le front de mer, la médina, toute cette vie qui grouille me tend les bras.
Les Tunisiens, "Salut ! Comment ça va ? Bienvenue en Tunisie !" comme une leçon bien apprise mais récitée sans grande conviction. Les touristes "de/en masse", le nez rouge des récents abus de soleil, en groupes compacts. Une mise en scène parfaitement réglée... c'est comme ça, les rôles sont distribués.
L'après-midi, train, aller/retour à Monastir, ville du "guide suprême" Bourguiba. Rien de spécial, mais j'aime bien le cimetière marin. Toutes ces tombes tournées vers La Mecque le sont aussi, incidemment, vers la mer. De très jeunes enfants viennent me saluer, me serrer la main et puis repartent sans rien demander de plus...
Je rentre et nettoie mes boîtiers. À la télévision de l'hôtel il y a un match de foot, je sors chercher un endroit où manger... je trouve à trente mètres de l'hôtel, ça ira très bien comme ça !
                   
            

Putain d'camion

                     

Saint Laurent de la Salanque -  mercredi 25 mars 2009

                 

                     

Littoral/hiver (12)

                          

 Saint Cyprien - lundi 19 février 2009

               
                       

Jeune et jolie

         

Sousse - samedi 23 avril 2005

     

  

Un voyage tunisien - 2005

vendredi 22 avril 2005

Au réveil, le constat de la solitude en petit-déjeuner.
Le soleil retrouvé, je file à l'Institut Français de Coopération voir, assez rapidement, l'installation vidéo "La Terre du Milieu".
Je quitte Tunis pour Sousse. Voyage en train. Pendant un moment nous longeons le bord de mer.
À destination, la mémoire des lieux me permet, trente années plus tard, de trouver malgré tout mon chemin sans trop de difficultés...
Hôtel Mona, chambre 30 (20 dinars), impeccable. Tant mieux, je pense rester à Sousse au moins deux jours.

                    

                           

Jaune taxi / L'attente (15)

 La Goulette - jeudi 21 avril 2005

Un voyage tunisien - 2005

jeudi 21 avril 2005

Ce matin, Tunis était trop calme. Confessant ma surprise on me renvoie à mon ignorance... aujourd'hui est le jour anniversaire de la naissance du Prophète et donc jour férié.

Dans la médina, refuser sans fin, en souriant, les sempiternels souvenirs inutiles et le plus souvent d'une laideur certaine.
L'après-midi à La Goulette. Je ne peux m'empêcher de passer à la gare maritime, respirer l'air des départs et des arrivées. Des motards bariolés en attente d'embarquement, revenant d'un raid dont il ne leur restera rien, un peu de sable peut-être. Des véhicules tout-terrain que l'on a emmenés voir les sables du grand sud. Devant l'hôtel Lido, stationnent des engins immatriculés en France, ils sont japonais, allemands ou n'importe quoi d'autre... l'internationale des voitures inutiles.
Fatigué, je n'irai pas ce soir au cinéma "Le Mondial" comme j'avais initialement prévu de le faire.

                           

                                       

Des chiffres et des lettres

           

Tunis - jeudi 21 avril 2005

                  
                              

Soif d'aujourd'hui / L'attente (14)

   

 

 Tunis - mercredi 20 avril 2005

Un voyage tunisien - 2005

mercredi 20 avril 2005

Pour une fois je prends l'avion. Il atterrit, tout va bien.

Plus question, avec cette façon de voyager, de transitions douces la plupart du temps associées à des durées sans consistance et à une fatigue certaine. C'est l'Afrique ! deux heures et demi après Roissy/Charles de Gaulle !
Ce n'est pas la première fois que je suis ici, mais malgré cela, sautent aux yeux le bruit, la poussière, l'empressement des gens à vous fournir avec inexactitude le renseignement dont vous avez besoin. Rien n'a changé... mêmes les odeurs me disent que je suis revenu, ici.
J'envoie un message à M., je suis à l'hôtel "La Maison Dorée" chambre 411 (35 dinars).

            
          

Cap Canaille

   

Cap Béar - vendredi 4 avril 2008

Comment se fait-il qu'écrivant un mot, un nom de lieu, en l'occurrence "Cap Béar", ce soit un autre, "Cap Canaille", qui vienne immédiatement à l'esprit et qui s'impose à lui au point que l'on en oublierait presque ce qui était à l'origine du propos.
Alors, on se dit que "Cap Canaille" c'est Juliet Berto, devant et derrière la caméra. Juliet, sa bouche, son corps roseau toujours en déséquilibre, toujours instable, sa façon de fumer les cigarettes, de parler, et puis encore... oui, et aussi...

À neuf cents kilomètres du Cap Béar, samedi 13 novembre 2010, on a projeté à la Cinémathèque Française à Paris - où un hommage lui est enfin rendu - "Cap Canaille" de Juliet Berto...
Excuse-moi Juliet de n'avoir pu assister à cette projection... Hélas pour moi !
                              

Jardin de pierres

        

Périllos - jeudi 27 décembre 2007

"Méfiez-vous

Les murs ont des yeux 

Et les fenêtres des oreilles

À votre bon sens"

Ces mots accueillaient le visiteur...
Aujourd'hui, dans un paysage où l'on n'entend rien d'autre que la violence du vent, si par malheur l'on est venu seul se jeter, en quelque sorte, dans la gueule du loup, dans ce cul de sac au milieu d'un chaos de rocaille et de végétation rebelle, et qu'alors les éléments se déchaînent, alors oui, sans trop vraiment comprendre ni pourquoi ni comment, l'inquiétude nait soudainement et vous fait plier bagages, vite fait...

«

Quittant Stromboli...

        

Stromboli - dimanche 10 juillet 1988  

Le 4 octobre 2009, pendant "Les Rencontres Cinématographiques" au Belvédère du Rayon Vert à Cerbère, j'assiste lors de la séance du matin à la projection du film de Christelle Lheureux "Non Recordo Il Titolo" ("Je ne me souviens pas du titre") datant de 2008. Peu de monde, la chose est confidentielle...
La réalisatrice présente ainsi son film :
"Marcello Mastroianni marche dans la poussière volcanique. Il fume. Il regarde la mer.
Le volcan explose. Les arbres sont brûlés par la lave.
Nous sommes à Stromboli, en 1951, avec le fantôme de Rossellini.
Ingrid Bergman monte le volcan. La fumée sulfureuse la fait tousser.
Non, c’est son fantôme qui tousse. Je ne sais plus.
Ingrid s’éveille au bord du cratère et voit passer Marcello dans la fumée.
Oui, c’est sûr, elle le voit.
Puis, il disparaît dans la fumée.
Un voilier passe lentement. Nous retrouvons Mastroianni sur les rochers d’une plage.
Nous sommes sur une île éolienne.
L’homme jette un caillou dans la mer. Il entend au loin une voix de femme qui appelle une autre femme. « Anna ! ».
Nous sommes en 1961, peut-être dans L’avventura, avec Antonioni. L’homme appelle aussi Anna.
Non, ce n’est pas Marcello Mastroianni. Il n’a jamais joué dans un film avec Ingrid Bergman.
La fumée voile le paysage désolé du volcan. On entend la mer.
Nous sommes dans un film italien des années 50 ou 60. Je ne sais plus très bien.
Des chiens aboient. La lune éclaire les arbres. Ingrid marche dans une rue sombre du village.
Le volcan explose dans la nuit. Marcello déambule dans d’autres ruelles. L’ombre des arbres bouge dans le vent.
Ingrid fixe Marcello du regard. Il lui parle. Elle reste muette et disparaît dans la nuit.
Je ne sais plus si ça s’est passé avant ou après. Ou bien c’était dans L’année dernière à Marienbad, en 1961.
On entend toujours la mer. C’est le matin.
Ingrid est assise sur une plage de sable noir. Elle contemple un voilier. Il passe au loin, lentement.
Ingrid est hantée par des images. Marcello s’approche d’elle et tente de lui remémorer des souvenirs communs.
Oui, ils se sont parlé en haut du volcan. Ses chaussures étaient même salies par la cendre.
Non, ils ne peuvent pas se comprendre puisqu’il lui parle en italien et qu’elle lui répond en anglais.
C’est un rêve, une fable. C’est impossible.
La fumée du volcan enveloppe tout. Nos souvenirs de cinéma se mélangent.
Vous ne vous souvenez plus très bien. Moi non plus."
Christelle Lheureux 2008.

Il y a quelques jours je proposais deux photographies faites en 2009 au "Belvédère du Rayon Vert" pendant ces Rencontres. Aujourd'hui j'extirpe une photographie faite en quittant Stromboli en juillet 1988 lorsqu'avec Michel L. nous rejoignions Lipari.
Je me souviens m'être baigné à Stromboli et m'être allongé avec un peu d'appréhension sur la plage de sable noir... J'avais aussi rencontré Ingrid Bergman, j'en ai fourni la preuve ici

Aux premières loges - 3/61

      

Elne - dimanche 17 octobre 2010  

       

Passe-muraille

     

West Berlin - samedi 23 août 1986  

    

Une histoire ancienne

            

 Cerbère - dimanche 4 octobre 2009  

         

Dessous quelle étoile
peut se trouver ma maison
au vent de l'automne
                                            Issa
    
   

Une femme mariée / L'attente (13)

 

 Argelès s/mer - jeudi 19 juillet 2007

Élégance

     

Cerbère - dimanche 4 octobre 2009  

Elles...

Torreilles / Chapelle de Juhègues - dimanche 28 juin 2009

On se souvient de tout. De l'endroit avec précision et des gens qui se trouvaient là, aucun par hasard.
Il faisait très chaud, c'était le début de l'été.
Dans la chapelle, le matin, fut célébrée une messe chantée par une chorale "andalouse". C'était assez étrange. Des femmes et des jeunes filles vêtues de robes sévillanes, les femmes dans la chapelle et les jeunes filles dehors, à comparer leurs tenues, à échanger des secrets...
L'après-midi, sur un podium aux planches mal jointes, vint le flamenco... la musique et la danse sans interruption jusqu'à ce que le programme officiel soit terminé. Alors les musiciens et le chanteur ne jouèrent plus que pour eux et pour elles. Elles, ces femmes-là, aux tenues un peu hétéroclites, prisonnières de la musique se laissèrent aller sans retenue, avec beaucoup de bonheur.
Voilà, mais on ne se souvient pas de quel événement il s'agissait (peut-être même n'y avait-il pas de "prétexte" ?), on n'en retrouve aucune trace, même sur le web qui pourtant voit tout (!). On sait seulement qu'on y était et donc que ça a bien eut lieu !