Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


29/06/2011

Samedi 28 mai 2011 (2/2)

         
        
Ce jour-là, sur un nouvel écran, les "Rencontres Cinématographiques de Cerbère" organisent la projection en avant-première de "Les Anges de Portbou", moyen métrage de Vladimir Léon.
Tourné des deux côtés de la frontière franco-espagnole... deux jeunes gens refont le parcours de la fuite de Walter Benjamin de Port-Vendres à Portbou avec la fin tragique que l'on sait - qui doit être ça le désespoir.
Je trouve le film décevant, à tous les niveaux... seule l'initiative est belle et généreuse. J'attendais trop de ce film à-propos de cette histoire qui, photographiquement, me poursuit.
Et puis, surprise, Boris Lehman, en résidence d'artiste à Portbou (il était invité l'année dernière aux "Rencontres Cinématographiques de Cerbère") est venu en voisin. Je profite de l'occasion pour parler un peu avec lui de son cinéma (j'évoque Jonas Mekas... il est aux "anges"), de quelques uns de ses films... le fameux compromis liberté artistique/survie matérielle, la photographie - je me souviens, en particulier, d'un film de ses photos où on le voit avec son vieux Nikkormat et la courroie large avec mousquetons comme on les faisait alors... il ouvre subitement sa besace et, tout sourire, me sort l'engin, cabossé, poussiéreux, avec cette même courroie !!
Dans sa voiture il a quelques films qu'il se propose de nous projeter, allons-z-y Alonso ! On aura droit, entre autres, à la projection de "Muet comme une carpe", époustouflant ! Un film qui suit le parcours d'une carpe de l'étang à la table (où elle est présentée farcie) lors du nouvel an juif... rituels de préparation, activités familiales, réunion pleine de chaleur, les regards échangés lourds de sens... à voir absolument si l'occasion se présente !
Il finit par être tard, dans la lumière du couchant M. et moi rentrons par la corniche... comment pourrions-nous faire autrement ?
 
    

27/06/2011

                   
                 
On se prend à penser à une sorte de rhizome aérien...
       

26/06/2011

Samedi 28 mai 2011 (1/2)

            

     
        

23/06/2011


        

       
              

20/06/2011


JOUR DE FÊTE




19/06/2011

Message de service

J'avais oublié qu'existait, pour éloigner les importuns de la "Grande Scène", la modération des commentaires... Dorénavant ils sont autorisés et modérés...

a.

17/06/2011

14/06/2011

        
Je crois n'avoir jamais montré cette photo (ne notant rien de ce que je fais, n'en gardant souvent que peu de traces, je peux cependant me tromper...) et je crois qu'il en est ainsi pour chacun de nous. Tout photographe possède des photos qu'il n'a jamais montrées.
On peut ne pas être sûr de la "qualité" photographique ou croire que le souvenir embellit un peu trop ce que l'on a devant les yeux, on peut oublier une photographie, on peut aussi hésiter à la proposer car on doute simplement de la manière dont elle sera reçue...
J'ai fait cette photographie il y a six ans. C'était hier, mais je crois que ça pourrait être aussi demain... enfin je l'espère. Aujourd'hui, alors que je me surprends à passer en boucle en chantonnant (le mot est fort !) "A Horse With No Name" de America (1973), je décide de la mettre en ligne ! Pourquoi aujourd'hui ? Va savoir Charles (comme disait Belmondo (?) dans je ne sais plus quel film)....

La ville est Sanlucar de Barrameda, le fleuve est le Guadalquivir... on peut rester là à ne rien faire, à ne rien attendre...


D'autres billets à propos de Sanlucar de Barrameda : http://alpo66.free.fr/index.php?2009/05
Les paroles et le son de "A Horse With No Name" : http://www.youtube.com/watch?v=H8uHVVq10B8&feature=related
       
    

11/06/2011

      

    
Ces deux photographies - ce ne sont pas les seules, de "barrières", grillages, séparations, jusqu'aux "frontières" en général pour faire court et simple... - m'évoquent ou plutôt me rappellent un petit livre de Krzystof Pruszkowski qui s'appelait Barierka... (grosso modo années 70, ouh la la !!)


09/06/2011

                       
1
           

2

     
"... Pour Robert Adams, chaque photographie doit être, au-delà de la banalité du prétendu reflet objectif de la réalité vraie, une « métaphore, apte à suggérer des ressemblances entre ce qui est connu et ce qui l'est à peine ». Une photo de paysage se doit d'être à la fois « géographique, autobiographique et métaphorique ». « Quel degré de proximité une photo devrait-elle entretenir avec les apparences, y compris dans la description d'un miracle ? » se demande-t-il..."

(Thierry Guinhut, à partir d’une note de lecture publiée dans La République des Lettres, avril 1996)

1 - La Ferté-Saint-Aubin (Loiret)
2 - Maureillas / Las Illas (Pyrénées Orientales)

05/06/2011

                    

      

Tanger - mercredi 23 mars 2005 

La façade du Cinéma Rif donne sur le Grand Socco. Je passe devant par hasard.
À travers l'imposant rideau de fer qui en interdit l'entrée, je fais cette photographie.
De l'intérieur, une jeune femme se disant américaine s'approche et vient me renseigner. Le Cinéma Rif était délaissé, une photographe franco-marocaine, Yto Barrada que je ne connais pas, en a repris la gestion et la programmation. Personnellement elle n'est là que pour aider à la préparation d'un petit festival de cinéma, dans quelques jours d'après ce que je comprends. Elle file, appelée par une femme qui traverse le champ comme un éclair... Yto (?).
Depuis 2007, le Cinéma Rif rénové abrite la Cinémathèque de Tanger. On trouve sur le net des photos d'Yto Barrada... c'est très intéressant !
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Le midi, je déjeune dans un restaurant "populaire" à proximité du Petit Socco. Les fantômes d'une époque révolue sont au rendez-vous, la télévision est allumée et semble l'être en permanence... ça n'est pas du cinéma !
          
 
          
         

02/06/2011

                        
                       
Berlin - jeudi 10 septembre 2009

Nous sommes arrivés à Berlin-Hauptbahnof.
Étrange impression que de se sentir en pays de connaissance sans que l'on puisse dire pour autant que celui-ci nous est familier.

Aller de l'Ouest à l'Est ne veut plus rien dire. Pourtant je cherche à retrouver cette frontière disparue. Intuitivement j'essaie de reconnaître des "points de vue" mais depuis 1986  il a coulé beaucoup d'eau sous l'Oberbaumbrücke...
M. s'y perd un peu dans ce découpage biscornu que je lui raconte, qui n'est que mémoriel, d'une ville que de plus elle ne connaît pas. En effet dans les années 60/70, les "Amitiés franco-allemandes" semblaient plutôt privilégier Dresde ou Leipzig comme destinations édifiantes... Berlin-Est était peut-être trop près de l'Ouest...

On marche longuement dans Mitte. Le quartier semble en mouvement d'une vie qui lui est propre. Transformations en cours, ouverture de galeries, il y a d'innombrables endroits où manger dehors, à de grandes tables, assis sur des bancs - le midi nous déjeunons d'une salade, au "Lounge".
La librairie française Zadig s'est installée depuis peu Linienstraße, M. y achète "La coquetière" de Linda D. Cirino dont l'action se situe en Allemagne, ce qui est quand même la moindre des choses...

   
(la suite une autre fois...)