Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


31/01/2014

Le prévu et l'imprévu

    
Lundi 13 janvier 2014, Clinique Saint Pierre, Perpignan. Ce séjour-là n'était pas au programme. Dans l'urgence il a fallu accommoder.

(la photographie de la revue est de Mark Cohen)
        
Mardi 14 janvier 2014, Perpignan. Alors il convient de chambouler les plans sur la comète et de faire d'autres prévisions... mais de prévisions en prévisions le temps passe. Les "road-books" s'accumulent et ne servent plus à rien.
L'étonnant, après coup - cela demande à être vérifié - c'est de s'apercevoir que la route de P. aurait pu croiser la mienne qui pensait plutôt croiser celle de C. à Nice, un jour d'hiver...
      
 

29/01/2014

Petit paysage en noir et blanc (36) - Clap de fin

     

Jeudi 23 janvier 2014, Bugarach. Chaque passage de mon ami L. dans la région est l'occasion, le prétexte, lui qui connaît mieux que moi l'arrière-pays car il déteste la mer, de choisir une destination de balade que nous n'aurions pas encore faite. Cette fois-ci j'ai sauté sur l'occasion, aller à Bugarach, voir un peu de quoi il retournait au sujet de cet endroit. On se rappellera la fin du monde avortée de décembre 2012. Bien que ce village se trouve assez près de chez moi, j'avais refusé de participer à l'époque, même de loin, à une curiosité que j'estimais démesurée. Aujourd'hui, la brume, les nuages, le vent et le soleil s'enchainant, le paysage du Pech de Bugarach était impressionnant. Hormis le village, pas d'habitations alentour, une nature peu domestiquée, presque oppressante, inquiétante. Un paysage où les culs de sac sont légion et donnent à chaque fois l'impression que l'on est arrivé au bout de tout et qu'après le monde est inconnu, inaccessible. Je retournerais, sans aucun doute, à Bugarach pour ses paysages qu'il est difficile d'imaginer d'une autre manière qu'en noir et blanc.

 

25/01/2014

"Meisterstück 149"

          
Lundi 20 janvier 2014, Céret. De temps à autre, lorsque l'occasion en vaut la peine, ne pas oublier de photographier le ciel. Dans cette vallée du Vallespir il suffit d'une minute, disons deux au grand maximum, pour que la vision apparaisse puis s'évanouisse. Si l'on n'est pas chasseur de ciels à tout prix, l'évènement survient sans crier gare et s'enfuit aussi rapidement, sans demander son reste. Le soleil a disparu derrière les premiers contreforts pyrénéens. D'un autre endroit, dans une autre vallée, il sera encore visible quelques instants. C'est tout. Selon les altitudes des différentes couches nuageuses, les couleurs varient, instantanément mais aussi dans le temps. Et là, ces traces effilochées, noires, m'ont fait penser à mon stylo - oui, il est encore permis d'écrire au stylo à plume - quand je le nettoie. Je tiens beaucoup à ce stylo et pour que le mécanisme de pompage manuel de l'encre ne s'encrasse pas, je vidange le réservoir par des remplissages/vidanges successifs, dans le lavabo rempli d'eau de la salle de bains. Et j'obtiens des traces semblables à ces nuages noirs.
     
    

22/01/2014

Petit paysage en noir et blanc (35) - Cadavéré

        

Lundi 16 décembre 2013, Caramany/l'Agly. Une fin d'après-midi comme une autre en hiver. Le soleil est passé derrière les montagnes, le jour baisse rapidement. L'étendue d'eau du barrage sur l'Agly prend d'autres proportions. Personne alentour. Et le vent, dont j'ai si souvent parlé, s'engouffre avec bonheur dans cette vallée.
Et, sur la rive, à travers mes yeux qui pleurent du vent et des poussières, je vois un cadavre. Comme un cadavre. Échoué là.
   
  

05/01/2014

Les photogrammes incertains - numéro zéro



Paris, décembre 2001 / Perpignan, janvier 2014. Dans les années 2000 (ordre de grandeur) j'étais un peu en bout de course en ce qui concernait l'image fixe. Un peu paumé à vrai dire. Dans le même temps je découvrais la possibilité, par le numérique, de faire des images animées. Sans trop de complications - bien que, montage mon beau souci - en solitaire. Alors j'ai arrêté l'image fixe et j'ai commencé l'image animée. J'ai enchainé les cassettes miniDV les unes après les autres. Environ une centaine. Et puis, pourquoi, comment, c'est une autre histoire, je suis revenu à l'image fixe. La vérité une fois par seconde me suffisait.
Les cassettes miniDV, à quelques exceptions près, sont restées des rushes. Je les ai égarées puis retrouvées puis égarées...
Aujourd'hui, je pense revenir, un peu, à l'image numérique animée - 25 fois la vérité par seconde, c'est quand même appréciable - alors je ressors les cassettes oubliées dans leur belle boîte métallique bleue. J'essaie de les transférer sur ordinateur, mais les protocoles de transfert, comme les logiciels de traitement, ont bien évolué. J'ai commencé à envisager tout ça (oui, c'est un peu vague et pas mal confus, je sais !) et réussi à extraire quelques photogrammes d'une séquence choisie au hasard. Début de quelque chose ou bien enterrement de première classe ? 
Ci-dessus, au rapport d'image original (pas de recadrage ou autre machin) le premier ensemble de photogrammes rassemblés. Une sorte de numéro zéro...
     
      

01/01/2014

Y a une route...

   
Lundi 18 mars 2013, Route d'Espagne. Une route. Peu importe d'où elle vient, où elle mène. Peu importe que le temps soit maussade.

Je m'aperçois que je mets des photos en ligne, de mon propre chef ou grâce à la bienveillance d'un certain nombre de personnes, depuis longtemps déjà. Cela doit faire une certaine quantité d'images données comme ça, à la volée. J'en suis au point, justement, où je ne sais plus trop j'en suis. Alors il faut mieux arrêter un peu toutes ces histoires-là, pendant un certain temps. Funambulist continue son voyage avec des images qui restent pour moi des présences un peu oubliées - lointaines déjà, des paysages, des odeurs, des bruits, des émotions qui revivent sans trop se préoccuper de savoir s'ils séduiront ou non.
Voilà, 2013 est fini, 2014 nous voilà !
Meilleurs vœux à tous !