Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


30/12/2013

Beau Rivage

      
Dimanche 15 décembre 2013, Argelès s/Mer. C'est un dimanche ordinaire, un dimanche d'hiver. Il fait encore doux, la marchande de crêpes, qui cette année s'est installée de manière plus confortable, fait donner la sono. Elle espère l'affluence pour cet après-midi et, en prévision, fait les essais son. Seul "bar" ouvert, celui de la Cave Coopérative des Vignerons d'Argelès. On peut y prendre un café en plein air - le comptoir est en plein air aussi, ce bar est une sorte de buvette... mais toutes les consommations, pratiquement, y sont envisageables - au soleil, à une table/tonneau. Dimanche matin, les habitués arrivent un à un, le regard incertain, un peu vague... C'est la belle saison.
    

25/12/2013

Au fond coule une rivière

   

Dimanche 15 décembre 2013, Argelès s/Mer.  


23/12/2013

Rouge baiser

      
Mardi 17 novembre 2013, La Celle Saint-Cloud, avenue de Louveciennes. Pas très loin, juste à côté il y a le train qui nous conduit de la gare de Bougival à Saint-Lazare. Parallèle, exactement parallèle, l'avenue de Louveciennes, ses belles maisons, ses jardins, ses parcs. Une douceur feutrée. On verrait presque Paris là-bas, mais ici c'est encore la campagne.
     
      

21/12/2013

La compagnie des hommes

      

Jeudi 19 novembre 2013, Paris I, Jardin des Tuileries. Si l'exposition des photographies de Blumenfeld au Jeu de Paume ne m'intéresse que moyennement - il faut tenir compte du fait que le temps parisien disponible m'est mesuré - il n'en va pas de même de la librairie qui a toujours eu mes faveurs, alors que la petitesse de l'endroit fait qu'à chaque mouvement on se demande quel livre on va faire tomber de son piédestal et que l'on redoute alors le regard furibard de la libraire du moment. Mais quel choix ! Je n'achète rien, mais c'est ici qu'un jour j'ai trouvé à meilleur prix, et de loin, le "Friedlander" édité par le MoMA. Une somme inépuisable, remarquable à tout point de vue. Fin 2014 ce sera au tour de G. Winogrand d'être exposé au Jeu de Paume. Là, il faudra y être à tout prix ! Dehors c'est l'heure du déjeuner.
     
       

19/12/2013

Petit paysage en noir et blanc (34)


Vendredi 6 décembre 2013, Saint Cyprien. Bientôt l'hiver, même si pour s'en apercevoir le regard doit aller en chercher là-bas, en direction du Canigou, un signe tangible. Alors l'Herbe de la Pampa, que l'on appelle aussi Roseau à plumes, est en pleine floraison. Et peu nous émeut que cette plante soit invasive tant le ravissement de ces fleurs qui se balancent au gré d'une tramontane elle aussi de saison, est enchanteur.

  

17/12/2013

Léon et les Citrons

   
Mercredi 14 août 2013, Perpignan. Pièce atelier, domaine de M. lorsque S. n'est pas ici, en vacance scolaire. Au fil du temps l'aspect de cette pièce évolue. C'est ainsi que cet été 2013 le diptyque aux Citrons de M. (huile sur toile) va subitement, sans être prévenu par qui que ce soit, partager la place avec Léon (crayon sur papier 80 gr scotché "Crystal") de S., une œuvre de jeunesse. Aujourd'hui Léon est toujours à la même place, mais sa tenue est moins fringante, il se laisse aller Léon. Un jour il partira. Nous verrons alors que nous étions habitués à sa présence familière et étrange.
  
     

14/12/2013

Petit paysage en noir et blanc (33)

      
Mercredi 4 décembre, Baie des Elmes, Banyuls s/Mer. Il n'est pas tard, dix-huit heures à peine. Si la journée n'avait pas été aussi éclatante, on n'y verrait plus rien. Bien que les circonstances ne s'y prêtent pas vraiment, je fais une photographie en noir et blanc de ce paysage-là, devant mes yeux, une seule. Et puis, les couleurs étant ce qu'elles sont, d'un genre qu'une carte postale ne renierait pas, une autre, en couleur(s). Sur cette dernière, les pins parasols sont aussi sombres, noirs pour ainsi dire, la mer est d'un bleu très dense, le ciel passe du bleu au bleu-cyan puis à l'orangé discret au fur et à mesure que le regard descend sur l'horizon, à l'est. Mais ces couleurs, si attrayantes qu'elles soient, viendraient contrarier cette inquiétude vague qui vient facilement avec la nuit, et que renforce cette tramontane-là, qui ne faiblit pas depuis des jours et des jours. Alors, restons-en là, au noir et blanc.
   

12/12/2013

Une partie de jambe en l'air

      
Samedi 14 septembre 2013, Thuir.
  

10/12/2013

Level -1

    
Vendredi 15 novembre 2013, Paris IV. "Planète Marker" s'affiche au Centre G. Pompidou au niveau -1. Dans des "alvéoles" conçues spécialement, des vidéos sont projetées en boucle. Peu, sinon pas, de spectateurs réels, attentifs et/ou concernés. Des dormeurs, des mangeurs, des promeneurs occupent plus ou moins l'endroit. Ah, j'oubliais, l'espace wifi du Centre l'autorisant, bon nombre de geek ont trouvé là des sièges et un confort dont on ne dispose pas au rez-de-chaussée. J'en sors un peu désorienté - heureusement que la librairie est préservée - en me demandant à l'instar du chat de Marker, "Continuer le voyage ?".
     

07/12/2013

Si loin, si proche



Jeudi 3 octobre 2013, Cerbère, Hôtel du Belvédère du Rayon Vert. Carlos d'Alessio serait déjà au piano. Il attendrait Anne-Marie Stretter, ou plutôt son fantôme. Il commencerait à jouer et la musique viendrait accompagnée d'une voix. Une musique que l'on n'oublierait pas, impossible.
Chanson, / Toi qui ne veux rien dire / Toi qui me parles d'elle / Et toi qui me dis tout /
Ô, toi, / Que nous dansions ensemble / Toi qui me parlais d'elle / D'elle qui te chantait /
Toi qui me parlais d'elle / De son nom oublié / De son corps, de mon corps / De cet amour là / De cet amour mort
Chanson, / De ma terre lointaine / Toi qui parleras d'elle / Maintenant disparue
Toi qui me parles d'elle / De son corps effacé / De ses nuits, de nos nuits / De ce désir là / De ce désir mort
Chanson, / Toi qui ne veux rien dire / Toi qui me parles d'elle / Et toi qui me dit tout / Et toi qui me dit tout

Entrant dans la salle panoramique de l' Hôtel du Belvédère à l'occasion des Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou, dans ce qui m'apparaît être un décor, j'ai l'impression soudaine que c'est le soir du bal, qu'Anne-Marie Stretter... C'est un endroit de cinéma cet endroit-là. Mais quel film y tourner ? Aujourd'hui le vent est fort, on l'entend. Et puis aussi le bruit de la mer qui est en contrebas. Celui des wagons et des trains aussi, de l'autre côté. Là-bas, si loin, si proche, sur la crête, c'est la frontière franco-espagnole. Sur l'autre versant, Portbou. Une réception est-elle prévue ? Pour qui ? Je n'en saurai rien.

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Paroles d'India Song, Marguerite Duras.
     

05/12/2013

Micocoulier


Lundi 25 novembre 2013, Perpignan. Le micocoulier que j'ai devant ma fenêtre fait sa mue. Très peu de feuilles survivent encore que les drupes de l'hiver viennent remplacer pour habiller sa ramure. Cet arbre est intrigant et souvent méconnu. À l'heure de l'étoile du Berger, alors que Vénus n'est pas encore visible et que la tramontane ne faiblit pas, une langue nuageuse vient colorer le ciel et lécher l'arbre. Cela ne dure qu'un court instant.
   

03/12/2013

Chinoiseries retrouvées

     

Vendredi 15 novembre 2013, Paris VI, rue Hautefeuille. Pendant longtemps, c'étaient les Trente Glorieuses :-) ou du moins on n'en était pas loin, notre lieu de restauration, familier comme une cantine, fut cet endroit, Yong Fa - traiteur asiatique, qui présentait plusieurs avantages, peu cher, bon, fréquentation locale et situé à proximité immédiate des cinémas du défunt Quartier Latin. Ce dernier avantage était important car il permettait d'assister à des séances aux horaires peu ordinaires, donc moins chères et à une programmation quelquefois off, voire très off. Alors comment faire, même si le séjour est de courte durée, pour ne pas retourner y goûter à nouveau un bobun, de ceux que j'ai toujours particulièrement appréciés ici - et j'en ai mangé dans cette catégorie, certains loin d'être appellation contrôlée. Accompagné d'un potage Pékinois ou, plus légèrement, d'un seul thé au jasmin, la machine à remonter le temps s'est mise en route, même si le "Racine", rue de l'École de Médecine, est devenu entre temps le "Nouvel Odéon" - c'est une constatation, pas une critique, tant la programmation me semble dense et intéressante.
   

01/12/2013

Freewheeling up...

           

Jeudi 14 novembre 2013, Autoroute "La Méridienne", Aire du Larzac.
Ce Causse du Larzac a beau avoir été pacifié, en quelque sorte, par une A75 remplaçant la surpeuplée RN9 et à cela venir s'ajouter cette météo de novembre, un vent humide qui, à cet endroit se comporte en sauvage, il n'en demeure pas moins que le Larzac restera toujours associé aux utopies perdues. Alors la mémoire sans photographie se peuple d'une foule bigarrée, joyeuse simplement d'être là, ensemble, et puis d'un soleil brûlant qui magnifie, comme si cela était possible, le Raja del Guorp vers lequel nous marcherons tout à l'heure - je me souviens de Lanza del Vasto, que familièrement, affectueusement, nous avions rebaptisé Lanzo del Vasta. Gardarem lo Larzac avec l'accent de Billancourt, ça avait une de ces gueules. Nous avions vingt ans à peine...