Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


09/06/2011

                       
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"... Pour Robert Adams, chaque photographie doit être, au-delà de la banalité du prétendu reflet objectif de la réalité vraie, une « métaphore, apte à suggérer des ressemblances entre ce qui est connu et ce qui l'est à peine ». Une photo de paysage se doit d'être à la fois « géographique, autobiographique et métaphorique ». « Quel degré de proximité une photo devrait-elle entretenir avec les apparences, y compris dans la description d'un miracle ? » se demande-t-il..."

(Thierry Guinhut, à partir d’une note de lecture publiée dans La République des Lettres, avril 1996)

1 - La Ferté-Saint-Aubin (Loiret)
2 - Maureillas / Las Illas (Pyrénées Orientales)

5 commentaires:

  1. Je l'ai déjà citée (plusieurs fois ?), mais je ne résiste pas à l'occasion ici offerte de rappeler la très belle phrase de Foucault (in "Les mots et les choses") : "Il faut qu'il y ait, dans les choses représentées, le murmure insistant de la ressemblance ; il faut qu'il y ait, dans la représentation, le repli toujours possible de l'imagination".

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  2. Eh bien oui ! Une phrase qui va dans le même sens que le passage cité... peut-être l'autobiographique en moins, mais il n'est pas très loin, plus ou moins frontalement exprimé/représenté.
    Tout le monde ne sera pas d'accord, ça c'est sûr...!

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  3. En fait, je ne suis pas tout à fait sûr de comprendre ce qui se cache derrière la nécessité "autobiographique" pour une photographie de paysage... Que celle-ci porte une part de projection de soi, bien sûr, mais il en va ainsi — presque par principe — de toute photo, non ? Ou alors faut-il le comprendre analogiquement, comme il en va du mélange indissociable d'objectif (par la réalité "extérieure" des faits) et de subjectif (par le regard "intérieur" que l'on porte sur eux) propre à toute autobiographie ? Mais quelle spécificité pour le paysage ?

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  4. Il n'y a peut-être pas de spécificité pour le paysage... mais on peut, je crois parce que dans tous ces domaines de réflexion(s) mes intuitions ne sont pas forcément bonnes conseillères, dire qu'une carte postale n'est pas une photographie de paysage mais plutôt une représentation conventionnelle, convenable à tous les regards, d'un réel existant. Il n'y a personne derrière.
    La photographie de paysage naît d'une nécessité comme toute autre photographie. Je ne montre personnellement que des paysages qui m'ont touché (oui, avec les frissons !)... si je parcours mes "Paysages d'ici" sur mon ancien blog je ne vois que des propositions qui reflètent exactement ce qui était en moi lors de ces instants (je pense à ce billet du 18 octobre page http://alpo66.free.fr/index.php?Paysage-d-ici par exemple) des paysages que l'on s'approprie parce que c'est le bon moment dans la vie ordinaire, que ce que l'on photographie résonne en soi, est rempli de soi (n'y voir aucune prétention... simplement chercher à comprendre un peu).
    Je pense au "Manifeste photobiographique" de Nori et Mora, que tu connais Patrick et puis aussi ce numéro des Cahiers de la Photographie sur "La Photobiographie"... alors l'auteur est parfois présent physiquement sur l'image et alors c'est évident, mais il peut ne pas y être et que néanmoins l'image soit remplie de son absence.
    Pour illustrer un peu, la représentation seule, en à-plat, quasi exhaustive, ne suffit pas... je n'aime pas la France de Depardon, les paysages de Cuisset sont intéressants, ils font un bilan mais le photographe n'est pas dedans.

    Je vois cette citation de cette façon-là, qui m'est peut-être très particulière, après tout pourquoi pas ?

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