Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


07/10/2012

Les escaliers de la gare

      
 
Portbou - dimanche 18 mai 2008

Portbou et son alter ego frontalier Cerbère me sont devenus, au fil du temps, des endroits familiers.
Peu ou pas grand chose à voir, en tout cas rien de grandiose. 
C'est peut-être ça d'ailleurs, avec cette frontière et ses contrôles épisodiques mais quelquefois agressifs, avec ces deux gares terminus où les trains de marchandises se forment, des gares qui concentrent, peut-être de manière illusoire, à peu-près toute les activités locales, qui me font y revenir assez souvent alors que je n'ai rien à y faire.
On croise dans ces gares des individus improbables, certains ballottés d'un endroit à peine connu à un autre inconnu, toujours en transit quelque part, d'autres en voyage sans but... des histoires de travail, de combines, de familles éclatées. On parle un peu n'importe quelle langue, on essaie juste de se comprendre un peu, de ne pas se tromper de destination. On profite du buffet de la gare de Portbou toujours accessible pour una ración de tortilla con patatas, que l'on prendra au milieu d'ouvriers de la RENFE, du bruit des machines à sous et de la vie dans cette solitude tout alentour.
De la gare, seul un escalier plonge au cœur du village.
     
           

3 commentaires:

  1. Il me semble que photographier rend très concrète cette autre frontière qui existe entre le "pas vraiment dehors mais pas tout à fait dedans" de celui qui passe quelque part juste comme ça, ni par hasard ni pour des raisons qui lui seraient extérieures. Pour moi, ce billet dit très bien cela, et j'ajouterais que, même s'il y a bien sûr de très belles images dans ton nouvel endroit, je me sens mieux ici...

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    1. C'est tout à fait ça et j'ajouterais que la position de celui qui photographie est alors assez "trouble", indécise, acteur/spectateur surtout si des conversations s'engagent.
      La photographie, celle-ci entre autres, nous montre bien que l'on reste "au dehors de" mais que l'on est aussi, du moins on l'espère, très proche du "dedans".

      Pour le nouvel endroit, je te suis, je continue encore un peu mais c'est une impasse, ce n'est pas une bonne formule - pour moi du moins - et à terme, il va y avoir "rénovation" et des suppressions de postes sont envisagées ;-) eh oui faut être moderne !

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  2. Peut être de l ordre du sérial kyller

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