Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


10/10/2012

Paradis perdu


Portbou
    
Dimanche 7 octobre 2012
C'est une photographie récente. Une photographie pour laquelle je n'ai eu aucune hésitation, ni lors du déclenchement, ni ensuite à la lecture dans son évaluation.
Comment dire l'évidence de mon émotion et dans le même temps la souffrance de la disparition. L'impression douloureuse de revenir, périodiquement, sans cesse, à ce manque.
Alors la photographie deviendrait inutile. Toute photographie en regard de celle-ci ne vaudrait pas la peine d'être prise. Il faudrait arrêter puisqu'à chaque fois il ne s'agirait que de faire ressurgir ce qui a disparu.
Je n'ai plus, par instant, que le désir de laisser l'appareil photo de côté et de m'assoir sur le rivage. Les Albères plongent en Méditerranée, aucun vent ne trouble la surface des flots et la jeune fille est là. Sans elle tout ceci n'existe pas.
  
      

2 commentaires:

  1. Le photographe n est seulement celui qui fixe le passe c est aussi celui qui l invente

    Suzanne Sontag page 101

    C'est assez juste Lnv

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    1. Oui Hélène, la photographie, et celle-là en l'occurrence, consciemment ou non, nous fait inventer ou plutôt imaginer "du" passé. Rien ne viendrait par hasard, les éléments de la photo nous renverraient à notre propre histoire, à son passé. C'est elle que l'on écrit en appuyant sur le déclencheur.
      Merci.

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