Edge of the City
Lisboa / Terreiro do Praço - dimanche 9 mai 2010
Arrivé hier en bus à Lisboa/Oriente directement de Grândola - Grândola, Vila Morena .
Oui, j'ai fini par m'y rendre... depuis le temps, tout ce temps. Mes pas finissent toujours par me conduire là où, le plus souvent, des espoirs, immenses se sont écroulés comme des châteaux de cartes et qu'il ne reste qu'à pleurer sur ces amours mortes...
Je m'égare mais j'y reviendrai un jour, je pourrai alors montrer les photographies faites à Grândola !
Je passe la journée à Lisboa avant de prendre, ce soir à Santa Apolonia, le train de nuit pour Madrid.
Une journée between, de désœuvrement, qui m'offre l'occasion d'aller traîner de l'autre côté du Tage, à Cacilhas. Me rendant à Caïs do Sodré pour prendre un ferry, je croise ce fantôme, Terreiro do Praço... L'expression qui me vient à l'esprit aujourd'hui à son propos est Edge of the City (tiens encore un film !!)
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Une photo à la volée, presque à l'arraché, avec en l'agrandissant, l'éclair (juste un petit peu sombre, dommage) du regard auquel le photographe n'aura pas échappé. Le contraste entre le drapé du "fantôme" et le mur fait penser à un collage de Pignon-Ernest.
RépondreSupprimerLe basculement semble voulu et donne le dynamisme à la photo en opposition à l'immobilité du personnage, je suis certain qu'Alain a pris son temps pour cadrer, d'ailleurs tu n'as pas été pris au piège du reflet, aussi les vestiges d'une affiche sont encore visibles ;)
RépondreSupprimerD'accord avec Patrick pour le regard, en agrandissent la photo hier soir, c'est une des premières choses que j'ai remarquée
Il y aurait donc deux façons de penser ce décadrage/basculement.
RépondreSupprimerUne qui résulterait de l'urgence du geste et l'autre d'un acte plus "volontaire".
Allez, vous avez raison tous les deux ! L'important reste que ça colle sans recadrage (s'il m'arrive de recadrer une fois sur cinq cent ou plus, c'est à chaque fois un travail supplémentaire !... et puis il faut remettre au format, alors autant faire correctement à la prise de vue) et si jamais ça ne va pas, direction la poubelle. Là j'ai bien aimé l'équilibre offert par la direction des "poignées" des portes (sans elle ça basculerait trop je crois ?).
Complètement d'accord pour le blanc de l'œil qui méritait d'être plus conséquent (peut-être essayer - un jour ! - la poudre de perlin pinpin pour améliorer ça.
Le personnage, le mur... Ernest Pignon-Ernest (c'est de lui dont tu veux parler Patrick ?) est très flatteur, merci Monseigneur !
J'en profite pour signaler aux fans de J.R. que celui-ci, excellent communicant, utilisant au mieux les techniques nouvelles et les principes du spectacle - ce qui n'ôte rien à la valeur de son propos - n'a pas inventé grand chose. Ernest Pignon-Ernest, avec peu de moyens, beaucoup, énormément de talent (quel dessinateur !), a semé ici et ailleurs ses silhouettes qui disaient le monde, la difficulté, la douleur de vivre, la misère matérielle en placardant ses affiches à taille humaine sur les lieux de ces misères dénoncées. Plus/trop discrètement sans doute, mais toujours très efficacement.
Alors J.R....
Je vous remercie de vos points de vue... c'est souvent cette sorte de contrepoint qui manque.