Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


17/08/2012

En attendant... la fin du cinéma ?

Ulysse et Michel-Ange à Barcelone


    
J'ai fait cette photographie le premier jour de l'exposition "Número tres. De la casa a la fàbrica" (Numéro trois.  De la maison à l'usine) à La Virreina - Centre de la Imatge (voir ici) à Barcelona.
Sur un écran était projeté Les Carabiniers de Jean-Luc Godard. Pour mémoire j'ai fait une photographie, le sous-titrage indiquait à cet instant "la vil-la Mèdici !" quand Ulysse et Michel-Ange énumèrent en les sortant d'une valise-butin et en les exhibant, les cartes postales-trophées d'endroits remarquables qui sont pour eux autant de titres de propriété.
Une jeune femme est venue s'asseoir devant moi, alors, comment aurait-il pu en être autrement, j'ai fait une seconde photographie sans choisir le sous-titrage... à cet instant il semble qu'Ulysse jette sur la table une carte postale du grand magasin Schocken de Stuttgart (architecte Erich Mendelsohn). 
La jeune femme n'était pas née quand ce film est sorti...

4 commentaires:

  1. Très belle image et parfaite histoire courte ! Le cinéma, pourquoi on l'aime, la vie réelle et rêvée, le souvenir et la découverte, l'illusion, la beauté, tout est là… Entre la jeune fille (silhouette à la Pascale Ogier dans "Les nuits de la pleine lune") et l'écran sous-titré, je pense à Claude Nori et ses "je vous aime" ( http://www.claudenori.com/ ). Martine Franck vient de disparaître et je lis dans Libé de ce matin cette phrase dans laquelle elle disait sa façon d'aimer la photographie : «Une photographie n’est pas nécessairement un mensonge, mais ce n’est pas non plus la vérité. C’est plutôt une impression flottante, subjective. Ce que j’aime le plus dans la photographie est ce moment que l’on ne peut anticiper : il faut constamment être à l’affût de ce moment, prêt à accueillir l’imprévu.» Il me semble qu'on y est !

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    1. Merci Patrick de ton appréciation. J'avais "oublié" la série de C. Nori mais pas la coiffure si remarquable ni la silhouette (merci de le signaler) si fragile de Pascale Ogier.
      La citation de Martine Frank est belle et juste, en même temps que toute en nuances - "ce que j'aime", sans obligation d'adhérer. On peut noter que si l'article de G. Lefort est (très) court, il est compensé par cette magnifique photo espace/temps de la piscine de M. F. marquée de l'esprit et du formalisme Viva.
      Il y avait bien longtemps qu'une photographie n'avait pas occupé une demi-page dans Libé, ce qui était monnaie presque courante dans les années 80.

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  2. J'ai pensé tout de suite à un film de Siodmak, comme "Les hommes le dimanche". Un film que je n'aurai pas vu. J'ai visualisé les lettres énormes du Shocken et le bâtiment de EM, là J'étais à des années lumières de Godard. Aprés, j'ai vu l'incroyable chignon de PO.
    Et puis, j'ai lu le texte et les commentaires, et là j'ai été troublé, surtout pour PO. Cela faisait beaucoup trop de chose, malgré la chaleur je suis sorti pour faire un tour en ville…

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    1. Belle réaction Christian ! Elle me convient complètement, je n'ajoute rien...

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