Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


30/05/2011

         

      
Depuis le matin il avait plu, encore et encore. Par intermittence mais à chaque fois avec violence.
Beaucoup de trafic sur cette nationale.
Je ne devais pas me laisser distraire par la musique diffusée sans interruption par le lecteur de cd. De la musique d'années lointaines, à laquelle j'étais resté fidèle et qui m'avait permis, jusqu'à présent, de ne pas vieillir au même rythme que d'autres.
On voyait le soir et la nuit arriver à grands pas. Rien n'était grave puisque je n'avais pas de destination définie. Tout juste une direction, et encore...
Alors, avec cette lassitude qui envahit la conduite si soudainement qu'elle commande l'arrêt immédiat, quand j'ai vu au loin cette pancarte d'hôtel, je n'ai pas hésité un instant, je me suis arrêté.
J'avais oublié qu'en cette saison, morte saison, ce genre d'endroit est souvent fermé. C'était le cas.
Jour de pluie, jour de poisse...

7 commentaires:

  1. Changement de nom, changement d'intention? Le texte revient (mais toujours pas de titre) sous forme de récit, type premier chapitre de polar. L'ambiance y est, la photo trouble et énigmatique à souhait.

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  2. Le nom du blog est devenu français (pas génial comme titre mais bon...).
    L'intention... je crois/crains ne plus en avoir. Peut-être résister encore un peu pour une petite dizaine de personnes que ça intéresserait malgré tout. Donc un billet de temps en temps quand l'envie s'en fera sentir et puis on verra bien...

    Je n'avais pas pensé à l'ambiance polar dont tu parles, mais je trouve que ce n'est pas faux, une sorte de voix off... Ce qui traverserait l'esprit d'un Nestor Burma en 504 cabriolet... L'écriture n'irait pas l'encontre de cette idée (tresse de lauriers !!).

    Merci public chéri mon amour ! comme disait P. Desproges...

    a.

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  3. Très belle ambiance, avec pour une fois un texte en raccord particulièrement direct avec l'image ;)
    Quant à la notation sur le temps qui passe, est-ce que l'on vieillit par rapport à soi ou par rapport aux autres ?

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  4. On vieillit simplement par rapport au temps, au temps qui s'éc(r)oule.
    En restant "fidèle" à certaines choses, l'aiguille du temps se trouve immobilisée (relativement !) et l'on vieillit moins, ou moins vite... sinon par rapport à soi, à part le corps (redoutable le corps comme rappel à l'ordre !) je ne vois pas... pour le rapport aux autres, je crois qu'il n'y a pas de point de vue définitif ou permanent... tout est affaire de circonstances et des "autres" dont tu parles ;)

    Oui tout ça est bien compliqué !

    a.

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  5. Peut-être une petite dizaine, mais fidèles, et toujours aussi intéressés par ce qui ce passe ici.

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  6. Eh bin dites donc camarades vous n'êtes pas rigolos !
    Moi qui était en pleine convalescence je sens que je suis près de la rechute. Comme on me l'a suggéré, il n'y a pas si longtemps, je vous conseille une bonne bière à la terrasse d'un café…
    Et si on se mettait à la musique !

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  7. Il est fort bien ce nouveau titre de blog, et peut-être que l'attente est un symptôme de la jeunesse ;). Plus je vieillis...plus je me retrouve identique à l'enfant que je fus ( ou crois avoir été ), avec ce quelque chose en nous qui n'a jamais changé et que rien ne peut faire taire ni policer.
    Sinon beau texte oui, et belle photo. L'hôtel et son rose pluvieux ont un parfum triste.
    Je n'aime pas la bière, donc allons-y pour la musique ;).

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