Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


29/11/2010

Fenêtres

  













 West Berlin - dimanche 24 août 1986
            
           

3 commentaires:

  1. C'est une photo d'opposition, des longues courbes d'un côté contre la répétition quasi pavlovienne du rectangle, de la liberté des tags et revendications qu'on imagine colorés contre la brique immaculée. Les films d'archives, les documentaires nous reviennent en mémoire. Une photo coupée en deux, comme la ville et leurs habitants.
    Notebook

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  2. Oui "Notebook", les films d'archives nous reviennent en mémoire... c'est l'impression que j'ai souvent en (em)mêlant les époques berlinoises.
    Peut-être accentuée par la Tri-X, le développement et puis le scan... et puis aussi ma façon de traiter les gris avec beaucoup (trop ?) de respect.
    Encore, on a tous vu des images de Berlin, des films de cette époque-là, en noir et blanc... et puis aussi le sujet fascine, comme cette ville le fait encore sur moi... On porte les strates des stigmates de Berlin.
    Quand je croise en 2010, dans la partie Ost-Berlin de la ville, une personne d'âge avancée, je me demande ce qu'elle pense de ce qu'elle a vécu, de ce qu'elle vit maintenant, de ce qu'était sa jeunesse, de ce qu'est sa vieillesse... ses souvenirs quels sont-ils ? Qu'a-t-elle fait de tout ça ?

    Pour la photo, oui, d'un côté la rigueur des formes et des comportements sans doute et de l'autre la liberté, un certain "désordre" permis...Assez noir, ou assez blanc.

    J'arrête de presque écrire un commentaire de ma photo mais j'aime beaucoup Berlin... merci à toi.

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  3. De toutes tes photos berlinoises, certainement celle qui me touche le plus (il y en aurait bien une autre dont je garde un souvenir très fort mais que je ne retrouve pas. Facétie des rubriquages pas toujours aidants pour le photoblogarchéologiste débutant...).

    "on porte les strates des stigmates de Berlin"... C'est particulièrement vrai pour ceux qui ont vécu et compris l'histoire de cette ville sur une vingtaine d'années et ne résument pas le Mur à un souvenir folklorico-touristique. "photo d'opposition" oui c'est vrai, même si je ne connaissais pas le terme. Je n'aurais d'ailleurs pas mis cet aspect, graphique, en évidence tant ce qui jaillit avec force de cette image (pour moi) est avant tout cette "frontière-fracture-cicatrice" que tu relies avec justesse et à-propos, dans ton commentaire, avec l'expérience vécue. La personne âgée que tu décris, apparemment absente de l'image, en est pourtant peut-être le personnage principal.

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