Et puis funambulist ... mais aussi aux portes de l'oubli, et en fin de compte qui est actuellement en mode veille...


08/11/2010

Elles...


Torreilles / Chapelle de Juhègues - dimanche 28 juin 2009


On se souvient de tout. De l'endroit avec précision et des gens qui se trouvaient là, aucun par hasard.
Il faisait très chaud, c'était le début de l'été.
Dans la chapelle, le matin, fut célébrée une messe chantée par une chorale "andalouse". C'était assez étrange. Des femmes et des jeunes filles vêtues de robes sévillanes, les femmes dans la chapelle et les jeunes filles dehors, à comparer leurs tenues, à échanger des secrets...
L'après-midi, sur un podium aux planches mal jointes, vint le flamenco... la musique et la danse sans interruption jusqu'à ce que le programme officiel soit terminé. Alors les musiciens et le chanteur ne jouèrent plus que pour eux et pour elles. Elles, ces femmes-là, aux tenues un peu hétéroclites, prisonnières de la musique se laissèrent aller sans retenue, avec beaucoup de bonheur.
Voilà, mais on ne se souvient pas de quel événement il s'agissait (peut-être même n'y avait-il pas de "prétexte" ?), on n'en retrouve aucune trace, même sur le web qui pourtant voit tout (!). On sait seulement qu'on y était et donc que ça a bien eut lieu !

8 commentaires:

  1. Joindre le texte à l'image peut être un exercice périlleux, ou bien l'union permet au visiteur de mieux comprendre l'intention du photographe. Je remarque à travers vos photographies le choix d'une grande simplicité, comme la narration par l'image de la vie, de ces instants de vie tels qu'ils vous apparaissent : l'envie/le besoin/le choix (?) de ne pas intervenir plus que cela, de s'effacer presque de la scène, avec une belle humilité et une grande générosité pour les gens rencontrés ( je pense là encore à votre série "western", à ce que vous écriviez à cette occasion ).
    J'en finis pour aujourd'hui, mais j'aurai sans doute d'autres choses à vous dire.
    Sylvie

    RépondreSupprimer
  2. Merci beaucoup Sylvie d'inaugurer les commentaires sur ce nouvel endroit, vous l'avez bien mérité ;-).
    Que vous y voyez si précisément, avec tant de gentillesse et de justesse, fait un peu... peur. Se savoir suffisamment transparent pour être démasqué ainsi, sans fausse note ;-) est... au moins surprenant.
    J'ai toujours eu l'impression que petit à petit, le photographe "disparaissait" derrière ses photos, derrière les choix photographiques qu'il faisait... et d'un coup vous le faites indirectement réapparaître/exister.
    Oui, joindre le texte à l'image, quand on a fait sans réserve le choix de l'image et qu'écrire n'est pas un exercice simple ni habituel, est périlleux. Je crois ne pas pouvoir en abuser sans risque majeur...
    a.

    RépondreSupprimer
  3. Un exercice qu'il me semble te voir réaliser à chaque fois avec justesse... En abuser comporte le risque de dévier l'exercice photographique vers autre choses, ni meilleur ni moins bon, mais différent. D'orienter peut-être plus qu'il ne faudrait le regard du spectateur, brider les possibles interprétations. Quant à savoir si on peut s'effacer ou disparaître derrière ses images, la questions demeure malgré tout, mais je crois que l'association texte-photo rend cette "dissimulation" bien plus compliquée, voire illusoire ;o).

    J'aurais eu grand plaisir à inaugurer cet espace, mais il est apparemment écrit que les "premières places" ne sont pas pour moi ;o)

    RépondreSupprimer
  4. Au contraire ;) j'apprécie l'union texte/photographie parce qu'il règle ( ou presque ) le problème des possibles qui, comme le disait Deleuze, ne sont pas "tous les possibles", par définition. Ce qui pose encore la question de l'écoute : écouter ou s'écouter ? Pas de morale dans cette question, bien évidemment, juste une remarque pas même judicieuse sur l'attitude de celui qui se confronte à la photographie présentée. J'avoue ne jamais pouvoir dissocier ma curiosité pour le photographe et mon intérêt pour ses photographies. C'est bien lui qui pose son regard, même s'il tente de se cacher derrière le rideau.
    Tant pis, je poste mon bla-bla :)
    Sylvie

    RépondreSupprimer
  5. J'apprécie également cette association des mots et de l'image, mais je ne suis pas certain qu'il soir indispensable de "régler" ce "problème des possibles" qui n'en est pas forcément un. Tout dépend de la démarche de celui qui montre et qui peut être variable :

    Expliciter à renforts de mots le sens de la scène, ou au contraire livrer une photo en lui laissant plusieurs "portes d'entrée" pour dire "voilà ce que je vous donne, faites-en ce que bon vous semble".

    Et comme on n'est pas forcément monolithique, rien n'empêche d'alterner ;o)

    RépondreSupprimer
  6. Oui à l'alternance ;) mais même si je clame "faites-en ce que bon vous semble" ... la photo reste là avec ses possibles originels. Le choix du spectateur, le choix du photographe même de le laisser libre d'y lire ce qui lui plait, n'y changeront rien. C'est du domaine de l'illusion. Donc , un texte n'enferme pas une photographie - point précis de mon intervention - ( ce qui ne veut pas dire, non plus, qu'une photographie se doit d'être explicitée ) , il dessine son paysage en évacuant l'imaginaire "tout est possible".
    ;)
    Sylvie

    RépondreSupprimer
  7. Je crois que j'ai compris ;o)

    Il n'empêche, je trouve intéressant de conserver ce "tout est possible", justement. Mais peut-être est-ce aussi parce qu'il m'arrive de trouver dans mes propres images, a posteriori, des histoires qui me plaisent alors qu'elles ne faisaient pas partie de mon intention première...

    RépondreSupprimer
  8. Merci, à Sylvie et Christophe, de vos réflexions et points de vue sur un sujet loin d'être clos...

    RépondreSupprimer